Airbus versus Arcus
Pour connaître l’impact de ses futurs « avions verts », Airbus va utiliser deux planeurs pour une campagne de tests baptisée Blue Condor, l’un équipé d’un moteur à l’hydrogène, l’autre au kérosène, afin de comparer les traînées émises à haute altitude par chacun. L’hydrogène n’est pas censé émettre de dioxyde de carbone, contrairement aux appareils actuels au kérosène. Mais quel sera l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre du futur « avion vert » équipé d’un moteur à hydrogène ? Pour répondre à cette question, Airbus UpNext, une filiale à 100 % de l’avionneur européen, va faire voler deux biplaces Arcus, l’un avec un moteur à combustion à hydrogène, l’autre alimenté au kérosène. Les ingénieurs pourront ainsi comparer les traînées émises à haute altitude par les deux appareils. « La caractérisation des traînées présente un intérêt considérable pour Airbus. Nous savons que l’hydrogène n’émet pas de dioxyde de carbone lorsqu’il est brûlé, mais nous savons également que la vapeur d’eau et la chaleur étant les sous-produits les plus importants, la combustion de l’hydrogène produit des traînées », a expliqué Sandra Bour Schaeffer, PDG d’Airbus UpNext.
Les pilotes des planeurs ne seront autres que ceux du programme Perlan Project II (dont Jim Payne). Les premiers vols doivent avoir lieu fin 2022 dans le Dakota du Nord, aux États-Unis.