Ingo Renner nous a quitté !
Malheureusement « l’as des as » comme on l’écrivait dans le VV No21 nous a quitté après une longue maladie supportée avec courage le 26 février dernier. Si Ingo Renner était né à Hude au Nord de l’Allemagne de l’Ouest en 1940, il restera incontestablement comme un monument du vol à voile en Australie. En effet, il avait émigré en Australie en 1967, après sa carrière de charpentier de marine, pour devenir citoyen australien en 1971. C’est cette même année qu’il a rejoint le Sportavia Soaring Centre à Tocumwal (New South Wales) en tant que chef instructeur. Depuis lors, il a accumulé près de 30 000 heures de vol, dont 21 000 en tant qu’instructeur. Il a formé des centaines de pilotes de planeurs, que ca soit l’été en Allemagne à Oerlinghausen, à Fuentemilanos en Espagne ou à Caiolo en Italie et bien entendu l’hiver à Tocumwal en Australie. Ingo a remporté 16 fois le championnat national de vol à voile, sept fois en classe ouverte, deux fois en classe 15m et sept fois en classe standard. Il a remporté de nombreuses épreuves internationales, dont le Smirnoff Derby (USA) en 1977, l’Austraglide 1986, le Hitachi Masters of Soaring (USA) en 1987, et le Tour Lilienthal (Allemagne) en 1991. Il a aussi détenu presque tous les records australiens de vol à voile. En 1982, il avait même battu une record pour entrer dans ‘Guinness book’ des records établissant une vitesse moyenne de 195,3 km/h sur un triangule de 100 km.
Bien évidement, on ne va pas oublier qu’il a surtout été quatre fois champions du monde : en classe standard à Rayskala (Finlande) en 1976 aux commandes d’un Pik-20B, puis trois fois consécutivement en classe ouverte à Hobbs (Nouveau-Mexique, U.S.A.) en 1983 et Rieti (Italie) en 1985 sur Nimbus 3, et « chez lui » en Australie à Benalla en 1987 aux commande de l’ASW-22B. Après ces quatre titres de champion du monde, sans oublier 19 Australiens, il a été intronisé en 1987 au Sport Australia Hall of Fame et il recevra une année plus tard la médaille Lilienthal de la FAI et la médaille australienne et l’ordre du mérite. Si a notre connaissance aucun de ses élèves n’a dépassé le maitre, la passion avec laquelle il parlait de ce sport reste marquée dans les esprits de ceux qui on eut le plaisir d’ échanger avec lui sur l’avenir du sport de compétition et le vieillissement de la communauté vélivole. L’année dernière encore, on peut encore trouver ses derniers vols sur l’OLC aux commandes de son Discus.
Repose en paix Ingo…