Petit retour sur la quatrième édition des Jeux mondiaux de l’air qui s’était déroulée à Dubaï, du 1er au 12 décembre 2015 où « la course en planeur », au sens littéral du terme (par opposition au vol à voile) avait été représentée.
Le match-racing 2015 à la sauce vélivole…
Le match racing est une forme particulière de la régate. Il s’agit d’un affrontement à armes égales sur l’eau à un bateau contre un bateau. Le règlement des épreuves du Glider Match-Racing 2015 peut paraître comme une simple copie de ses principes généraux et que l’engouement des sports de la voile doit beaucoup au modèle de la Coupe de l’America.
La formule retenue n’était donc pas très vélivole il faut bien l’avouer, ce même si elle utilise des planeurs qui ont des performances aérodynamiques qui ne sont plus à rappeler. Les compétitions vélivoles nous ont habitué à exploiter le mieux possible les performances du planeur, l’aérologie et son environnement, l’espace aérien notamment, ce sur des circuits pouvant aller jusqu’à 1 000 km en compétitions internationales ou les compétences et expériences des pilotes est un élément déterminant. La facilité aurait été de se contenter d’un concours d’atterrissage, ce qui aurait permis des images superbes avec en arrière-plan les grates-ciels de Dubai-Marina… mais pas très représentatif du potentiel du vol à voile comme sport digne des Formules 1 de l’air. Que dire alors du principe d’une course de vitesse en vol plané entre deux pilotes qui volent à bord de deux machines chargées de façon identique et simultanément sur le même parcours d’une longueur de 25 kilomètres ?
Pour ce match-racing, deux planeurs quasiment identiques autant au niveau du centrage que de l’équipement ont été mis à la disposition des six compétiteurs, à savoir les deux Discus 2c de 18 mètres bien connus des stagiaires du Centre national de Saint-Auban, l’Echo-India (F-CFDU) et l’Echo-Victor (F-CFDV). La charge alaire des machines était également strictement identique, y compris en ce qui concerne l’utilisation des ballasts pour assister à de réels duels où la machine n’a aucune influence sur le résultat.
Avec une pincée d’humour, Sébastien Kawa dira même « qu’avec cette forme d’épreuve de 25 kilomètres on a la tête à l’arrivée avant même d’avoir passé la ligne de départ… » Ça ne doit pas être loin de la réalité si l’on songe aux faits que chaque défi a duré six ou sept minutes et que le remorquage était généralement plus long que ce temps de course.